dimanche 22 septembre 2013

Quelle coïncidence !



Votre entrée en la matière : https://www.youtube.com/watch?v=aSm-09gU1zg

Il était censé sortir au printemps 2013. Avril...mai...je les attendais au tournant, puis je ne les attendais plus. Et c'est un jour bien frisquet de septembre, alors que je venais de rentrer de mon voyage en Argentine, que BAM une affiche dans le métro : la sortie c'est aujourd'hui, le 16. Quelle coïncidence ! Mon cadeau d'arrivée ! Cadeau...hmm voyons cela.

Mettons les choses au clair dès le départ, voici la liste des 10 titres, 10 seulement :
1. Loud Like Love
2. Scene Of The crime
3. To Many Friends
4. Hold On To Me
5. Rob The Bank
6. A Million Little Pieces
7. Exit Wounds
8. Purify
9. Begin The End
10. Bosco

1. Loud Like Love

Titre éponyme de l'album, il n'en est pas pour autant la partie la plus représentative du tout. Refrain peu recherché "We Are Loud Like LoooOOOve", beaucoup de bruit pour pas grand chose, paroles trop simplistes pour du Placebo. Non vraiment je n'aime pas !
Le choix de ce titre pour celui de l'album me semble pourtant bon car il montre l'esprit positif assumé du groupe aujourd'hui bien mature (les membres hein, pas leur musique !). Disons qu'après une battle for the sun il ont atteint une sorte de lumière et peuvent aujourd'hui être Loud Like Love. En témoigne cette explosion de couleurs sur la pochette.

2 - Scene Of The Crime
Une sorte de chansonnette pop sans relief, sans saveur. Répéter "scene of the crime" toutes les deux lignes (en gros) participent du côté entêtant de ce morceau. La voix sublime de Brian a beau ressortir, ce morceau est trop facile. Du nouveau Placebo, à la hauteur d'un For What It's Worth.

3 - Too Many Friends
Alors là, grosse claque comme j'en ai souvent avec certains singles de Placebo matraqués à la radio. Je devrais retenir la leçon, mais non, je retombe toujours dans le panneau. Tout a commencé avec A Song To Say Goodbye. Il a envahi doucement les ondes bien avant la sortie de Meds et aux 2 premières écoutes ça donne : "Meeerde Placebo est mort". Puis on remarque la jolie petite mélodie de fond typique qui te rend mélancolique et arrive ce qui devait arriver : j'adore. Ici pareil, ça sonne trop commercial au début, c'est de la soupe, j'ai prié pour que l'album ne soit pas à l'image du morceau bla bla bla. 
J'adore ! Une belle-chanson-qui-rend-triste comme ils savent les faire, ici sur les réseaux sociaux (surtout Facebook en l'occurence), notre vie gouvernée par le Web 2.0 et la vanité du tout. J'ai beau chercher, je ne vois pas d'autre morceau sur le sujet et si tant est qu'il y en ai un, je doute qu'il soit aussi réussi et criant de vérité. Passons sur leur clip plutôt bon qui montre que Placebo n'est pas un groupe de papys surfant sur une exploitation passée de leur talent, mais bel et bien des gens capables de se renouveller. Chapeau !

4 - Hold On To Me
Une chanson touchante sur un homme désormais seul et en déclin, essayant de devenir un type bien ("I'm a small and gentle man"), de se racheter une conduite ("but I'm still doing all I can to try to get me some redemption"), vraisemblablement après une gloire passée ("who laughed at all I had"). Le ton emprunt de désespoir avec lequel Brian chante ses quelques mots de refrain est je pense le clou du morceau. 
En résumé, un connard terriblement seul suite à des révélations sur des choses pas très jojo, et qui tente misérablement de changer aux yeux du monde. Enfin une chanson sur Delarue et son projet de caravane-tour pour lutter contre la drogue !

5 - Rob The Bank
Ouille que c'est mauvais. J'ai envie de dire "Bref. Passons." Mais j'ai le devoir de dire en quoi c'est mauvais. Les paroles ne sont pas recherchées du tout (ce n'est pas grave en soi, en anglais, regardez les Beatles...mais là nous parlons de Placebo) et la musique l'est encore moins. Ligne de basse accompagnée de batterie hyper simple et peu entêtante sur les couplets, guitares saturées et cris sur le refrain, rien de nouveau sous le soleil.

6- A Million Little Pieces
Coup de coeur ! La chanson belle et triste qui nous fait pourtant du bien, à écouter collé à la vitre d'un train/bus/d'une voiture qui roule. Elle est belle, que dire de plus...La patte Placebo est dans ces quelques notes de piano par lesquelles A Million Little Pieces démarre et ce sont elles qui font la beauté du tout. Le titre reprend celui du bestseller de James Frey, ou comment un jeune alcolique et toxicomane s'en sort. S'agit-il d'une histoire d'amour qui prend fin ou y a-t-il un lien quelconque avec le livre ? Personne ne peut donner des clefs de lecture aux paroles de Placebo puisque eux mêmes n'aiment pas vraiment en fournir, mais j'y vois un jeune homme et ses problèmes de dépendances ("there wasn't much I used to need"). J'associerais le "I saw you wanted this to end" plutôt à une addiction grave qu'à une histoire d'amour. 

7 - Exit Wounds
Très réussie. Je ne doute pas que de nombreuses personnes, ces grands amoureux éconduits, s'y retrouveront. Les sentiments douloureux sont décrits avec un grand sens du détail, la musique crée une tension dès les premières secondes et nous plonge dans cette jalousie qui le rende dingue. Puis surgit le refrain comme un immense cri du coeur, sa passion destructice s'exprime ici avec tout autant de sincérité.
J'ai beau être étrangère à toute cette émotion brute, je trouve cette chanson bien écrite et cohérente avec la musique.

8 - Purify
Espèce de chanson sexuelle sauvage où le type a l'air de bien kiffer la nana...dommage que la musique soit si mauvaise. La chanson ne rentre pas, pas assez de lubrifiant pour les oreilles. Ce n'est pas du Placebo, c'est de la pop bourrine qui se veut rock.

9 - Begin The End
Vous savez ce moment un peu planant où les instrument s'enflamment un peu tous en même temps et où vos doux yeux se ferment machinalement ? Mais si, ce moment sublime dans le pont de King Of Medicine ou encore ce refrain "when I dream I dream your fists" du tout aussi sublime Pierrot the Clown ! Je pourrais en citer des dizaines. Et bien cette jolie envolée sauve un morceau bien fade au premier abord. Le début sans parole est mignon comme tout, et la partie chantée colle pas. Puis, après une jolie accélération après la deuxième strophe, le décollage arrive au refrain "God knows I tried" et vous pousse à dire : "j'adore Begin The End".

10 - Bosco
Cette confession d'un(e) ivrogne, ce boulet immense pour son compagnon qui reste, prend toujours soin de lui malgré les violences ("and I get bellicose when you react") et les fausses promesses ("I ask you for another second chance but then I drink it all away"). Une chanson d'autant plus sublime de par son originalité : les mots ne sortent pas de la bouche de la victime cette fois. Ils n'en sont pas moins touchants, au contraire. 

Le thème et la beauté rappellent Pierrot The Clown, la musique elle m'a tout de suite fait penser à Centerfolds, à la même place dans leur album chef d'oeuvre. En parlant de chef d'oeuvre, Loud Like Love n'en est pas un, mais sans conteste elle en a un.

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