vendredi 1 septembre 2017

Allô, allô, Monsieur l'ordinateur, dites-moi, dites-moi

Habitude des soirs, de la journée aussi,
De relaxation bestiale efficace
À nette impression d'images endurcies,
Il inonde mon être de son liquide salace.

Un rêve s’inspire de la réalité
Mais mon corps imite le diktat inconscient
D’un irréel vraisemblable et sans effets
Qui de moins en moins spécial se veut omniscient

La porte avant s’ouvre sur un moindre désir
Quand l’autre me rend alors un grand service
Elle me conduit vers un immense plaisir
Couronné de souffrance approbatrice

Elles vont bien au-delà du consentement
Toutes réclament la punition de la nuit
Pour le jour avoir tenté le dérangement
D’un ordre archaïque où l’on s’épanouit

Je ne jure que par le noir du dominant,
Mâle obsédé par mon égoïste bien,
Je tolère l’exception de mon propre blanc
Dans mon cerveau sans nuance de reptilien

Elles qui voient une cinquantaine de gris
Sont persuadées de pouvoir gagner mon amour
Par un mélange de soumission et de cris
Mais je n’offre qu’indifférence en retour

Même les positions les plus animales,
Parfait mimétisme de films classiques,
De femelle dévouée virant banale
Jamais ne me guériront du numérique.

Les partenaires de mon époque passent,
Pensent aimer se tenir à quatre pattes
Tandis que sur leur dos mon respect se tasse
Porno, regarde bien ceux que tu formates.

Centre commercial Rideau d'Ottawa

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